Le 13 janvier 2025, le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a sonné l’alarme. Après l’expiration de son préavis de grève, le syndicat a exprimé un mécontentement légitime face à l’inaction persistante du gouvernement. Ce cri du cœur n’est pas seulement une revendication syndicale, mais un appel à la justice et à la dignité pour les enseignants-chercheurs et chercheurs du pays.
Le communiqué du SAES met en lumière une série de manquements graves qui ne peuvent plus être ignorés. Parmi ceux-ci, la non-réversion des pensions de retraite aux ayants droit des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés est particulièrement scandaleuse. Depuis près de cinq ans, cette situation perdure, violant ouvertement la loi sur le code des pensions civiles et militaires. Comment peut-on accepter que les familles de ceux qui ont consacré leur vie à l’éducation et à la recherche soient ainsi laissées pour compte ?
Le protocole d’accord signé entre le SAES et le gouvernement le 6 janvier 2023 semble n’être qu’un chiffon de papier. Les engagements pris n’ont pas été respectés, et la tutelle gouvernementale semble dépassée par l’ampleur de la dégradation du système d’enseignement supérieur. Cette inaction est non seulement irresponsable, mais elle est aussi une insulte à l’intelligence et au dévouement des enseignants-chercheurs.
Après plus de deux ans de tentatives de conciliation et de patience, le SAES a décidé de passer à l’action. Une grève de 48 heures, les 13 et 14 février 2025, a été décrétée. Cette grève n’est pas une simple manifestation de mécontentement, mais une nécessité pour secouer l’indifférence gouvernementale. Le syndicat appelle ses militants à suspendre toutes les activités pédagogiques et administratives, mettant ainsi en lumière l’importance cruciale de leur rôle dans le fonctionnement de nos institutions académiques.
Le SAES se dégage de toute responsabilité concernant les conséquences de ces actions sur les années académiques en cours. Et à juste titre : ces disruptions sont le résultat direct de la violation flagrante et constante des droits des familles des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés. Il est temps que le gouvernement assume ses responsabilités et cesse de jouer avec l’avenir de notre système éducatif.
Le syndicat lance un appel à la mobilisation de tous ses membres pour exiger l’application immédiate du protocole d’accord et la restauration de la dignité des familles de leurs défunts camarades. Cette grève pourrait marquer un tournant dans les relations entre le SAES et le gouvernement. Il est impératif que cette mobilisation soit soutenue par l’ensemble de la société, car l’avenir de notre enseignement supérieur en dépend.
Par Moussa Ndiaye
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