Les violences sexuelles à l’encontre des enfants et des adolescents ne sont pas une simple statistique de plus dans un rapport de l’UNICEF : elles sont une honte mondiale, une trahison collective qui exige une réponse immédiate et déterminée.
Le constat est accablant : plus de 370 millions de filles et de femmes ont subi des abus durant leur enfance ou leur adolescence, sans compter les milliers de garçons également victimes. En intégrant les violences sexuelles sans contact, comme les agressions en ligne ou verbales, on atteint des chiffres vertigineux de 650 millions de femmes et 530 millions d’hommes concernés. Comment tolérer que de telles horreurs soient reléguées à de simples statistiques dans l’inaction générale ?
Ce qui choque davantage encore, c’est l’âge des victimes. Majoritairement âgées de 14 à 17 ans, ces jeunes subissent des traumatismes irréversibles à un moment crucial de leur développement. Et le pire, c’est que ces agressions sont le plus souvent perpétrées par des proches, dans des lieux supposés être des refuges. L’école, la maison, les institutions censées protéger deviennent trop souvent des terrains de chasse pour des prédateurs bénéficiant de l’aveuglement ou du silence complice des sociétés.
Personne n’est épargné. Ni l’Europe, ni l’Amérique du Nord, ni l’Afrique, ni l’Asie. Les violences sexuelles ne sont pas l’apanage d’une culture ou d’un niveau de développement. Elles sont systémiques, encouragées par une culture du silence, par des systèmes judiciaires défaillants, et par des sociétés qui trop souvent blâment les victimes plutôt que de poursuivre les coupables.
Il est temps d’abandonner la complaisance et d’exiger des mesures drastiques. L’éducation à la prévention, l’accompagnement des victimes et, surtout, la tolérance zéro face aux agresseurs doivent devenir des priorités absolues. Les États, les familles, les institutions ne peuvent plus détourner le regard. Ne rien faire, c’est être complice.
Par Daouda Sarr
c’est innadmisible franchement